Biographie
Premier babil en 1948 à Romilly-sur-Seine, où l'on tricote les expressions toutes populaires pour se consoler de la guerre…Tentative de trafic de langage entre champenoiseries (du côté de sa mère) et andalousetés paternelles, d'où il retient très vite que ce sont les bâches qui donnent le lait et qu'il faut manger du veuf pour grandir et se donner du cœur à la langue.
Scolarité plutôt primaire et débridée, Pépito Matéo traverse la puberté à la nage en rêvant d'être ailleurs… À un âge plus que certain, il se prête au militantisme spontané, descend dans la rue et met son nez, par hasard, dans un théâtre en Angleterre, où il lui est demandé de jouer le mort. Cet événement, qui en aurait anéanti plus d'un, marque un tournant décisif dans son acceptation de lui-même… ce qui prouve bien, comme le souligne sa concierge, que « quelle que soit la longueur du serpent, il a toujours une queue ! »…
Dès lors, il se rend compte que l'imaginaire a une réalité et se lance dans tous les rôles en découvrant Brecht, Vian, Ionesco, Adamov, Kafka, Artaud, Michaux, Dario Fo… reprend des études en fac avec son certif... À partir de 1984, il met de l'ordre dans ses rêves pour tenter de trouver un chemin dans la forêt touffue de la création contemporaine, crée des spectacles pour petits et plus grands, devient conteur et intermittent avec zèle et entêtement, soutient une thèse de doctorat consacrée au conteur et au théâtre moderne… écrit et conte avec un musicien et devient chargé de cours à l'université de Paris VIII…
Depuis 1990, il participe à tous les grands rendez-vous sur la parole, tant en France qu'à l'étranger, il raconte également en espagnol et publie des articles dans des revues françaises et étrangères, ainsi que des contes originaux…
En 2003, il s'attaque à la réalité des urgences, qu'il réinvente à sa façon, entre drôlerie et gravité.
Après un temps consacré à la réalisation de « Pola », polar déjanté, surréaliste et « oulipien », il poursuit ses pérégrinations en prison ; sa nouvelle création intitulée « Parloir » voit le jour en mars 2006…
En avril 2007, le festival Mythos à Rennes lui offre une carte blanche pour expérimenter « Blog », un projet de recherche inédit autour de la parole et du multimédia.
Après « Urgence » et « Parloir », « Dernier rappel » vient achever ce tryptique « universalo-politico-perso » poétique en abordant avec humour et décalage le thème sensible de la vieillesse et de la mort.