
Jeremy Behm parle de OZ
L'auteur répond à 4 questions autour de Métamorphoz, son roman paru dans la collection OZ le 8 octobre 2020.
• Que t’inspire le nom de la collection OZ ?
OZ, pour moi, ce n’est pas seulement un monde ; c’est également un état d’esprit, la possibilité de croire à d’autres univers issus du champ infini de l’imaginaire et de grandir à travers eux. Pour ce récit initiatique, par exemple, j’ai fait appel à mes souvenirs d’enfance. Et il y en a beaucoup : les films de Steven Spielberg, les mangas d’Hayao Miyazaki, les livres de Roald Dahl, les histoires que me racontait mon père… À leur manière, ils font tous partie d’« OZ ». Ils sont réels, car le pouvoir de l’imaginaire structure nos vies, nous fait grandir. Et je suis vraiment convaincu que si notre monde si sérieux croyait plus à cette force merveilleuse, s’il avait foi en elle, il n’en deviendrait que meilleur.
• Comment as-tu imaginé le personnage d’Ozzie, avec lequel Arthur fait une rencontre bien particulière ?
Cette idée d’une créature extraordinaire capable de changer d’apparence et de prendre la place de son voisin, je l’ai depuis très, très longtemps, depuis l’âge de dix ans, en fait, ou pas loin. Au fur et à mesure des années, elle s’en est allée et elle est revenue, parfois sous 197 différentes formes, mais elle n’a jamais quitté ce que j’appelle mon « tiroir à idées ». Alors, quand Syros m’a parlé de cette nouvelle collection centrée sur l’imaginaire et le fantastique, ça a fait « tilt » et j’ai rouvert le tiroir en me disant qu’il était peut-être temps pour ce drôle de voisin de venir faire un coucou dans notre monde. Et voilà comment est né Ozzie, cette étrange petite chose échouée malgré elle dans ce pavillon désert.
• Toi aussi, tu es passé par beaucoup de « couleurs » différentes en écrivant cette histoire ?
Ah ah, oui, tout à fait. En m’attaquant à Métamorphoz, j’avais bien sûr une idée très précise de ce que je voulais, j’étais confiant. Mais j’ai fini par réaliser que cette « histoire de poche » m’emmènerait bien au-delà de ce que j’avais envisagé. Car mine de rien, les aventures d’Arthur et d’Ozzie ont été complexes à mettre en oeuvre. Exactement comme pour le personnage d’Arthur, j’ai dû accepter de me remettre en question, et ça n’a pas toujours été facile. Mais vous savez quoi ? Au bout du compte, je me suis mis à aimer ces enfants (car Ozzie est aussi un enfant, finalement) qui ne contrôlent pas ce qui leur arrive, à les aimer VRAIMENT. Je vais même vous avouer qu’en écrivant la fin, j’ai été très ému et que j’y ai été de ma petite larme.
• Que dirais-tu à un enfant pour lui donner envie de lire ton roman OZ ?
Ouh là ! J’ai toujours été très mauvais pour ce qui est de la promotion de mes livres. Le mieux que je pourrais faire, ce serait de lui dire que Métamorphoz est l’histoire d’un petit garçon insatisfait qui va, un soir de « super lune », se retrouver face à quelque chose d’unique. Cela va le plonger dans une très étrange situation qui lui sera insupportable au début mais qui d’une certaine façon va lui permettre de « grandir ». Voilà pour l’avant-goût. Mais en fait, ce que je voudrais, moi, c’est avoir le retour des enfants qui l’auront lu. J’ai très, très envie de savoir comment eux auront perçu cette aventure, ce qu’elle leur aura apporté. Parce que finalement, quand ils auront le livre entre les mains et qu’ils entameront la lecture, ce ne sera plus le mien, ce sera le leur. Et peut-être qu’ils y verront des choses que moi, je n’ai pas vues.
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